Des membres de l’Association pour la promotion du naturisme en liberté Apnel s’organisent dans toute la France pour des marches en des lieux isolés en tenue d’Adam.
S’il vous prend l’envie, un beau jour, de vous promener dans un endroit isolé, un jour à une heure où les promeneurs se font rares, il pourrait bien vous arriver une insolite aventure : celle de croiser des « randonueurs ». Qui sont-ils ? Des adeptes de la « randonue », se promenant par monts et par vaux… dans le plus simple appareil.
Plusieurs sont membres de l’Association pour la promotion du naturisme en liberté (Apnel), qui a été créée récemment et qui compte actuellement une centaine d’adhérents.
En Côte-d’Or, un seul naturiste fait partie du collectif. Il s’agit de Marc, 49 ans, domicilié dans les environs de Genlis. « Un club de naturisme existe du côté d’Is-sur-Tille, mais il s’agit d’une structure fermée.
La plage la plus proche qui autorise le naturisme est située sur les bords du lac de Chalain, dans le Jura. Lors des randonues, on n’est pas enfermé dans un centre, on est en liberté », explique-t-il.
Le randonueur ajoute que le but n’est pas de se promener nu dans des endroits fréquentés, au contraire. « Plus le lieu de promenade est isolé, mieux c’est ». Des reconnaissances « habillées » sont réalisées à cet effet.
Certains randonueurs condamnés
« La randonue existe depuis longtemps, mais elle était pratiquée par des gens seuls. Grâce à Internet, plusieurs de ces personnes se sont rencontrées et ont fondé l’Apnel », raconte Marc.
Que dit la loi sur cette pratique originale de la marche pour le moins proche de la nature ? « Notre association a été déclarée en préfecture, elle est donc autorisée. La loi pénalise l’exhibition sexuelle. Pour notre part, nous considérons que la simple nudité n’est pas de l’exhibition. Un exhibitionniste va là où il y a du monde, dans les endroits publics. Son but est d’être vu, ce n’est pas le nôtre. Notre objectif est de se faire plaisir à soi, pas de choquer les gens. On veut juste faire passer le message que la nudité est naturelle. Dans 90 % des cas, quand on croise des gens, cela se passe bien. Ce qu’il faut, c’est expliquer calmement aux gens le sens de notre démarche. Certains sourient, nous disent qu’ils auront quelque chose à raconter à leur retour, d’autres nous demandent de nous rhabiller. On a toujours un short à portée de main pour l’enfiler rapidement si on voit des textiles au loin », indique Marc. « Textile », c’est l’appellation que les « nudiens » utilisent pour désigner les randonneurs habillés.
« Une véritable drogue »
« Certains randonueurs ont été arrêtés. La condamnation la plus sévère s’est traduite en une amende de 2 000 EUR. Cela dépend du juge et de l’appréciation qu’il fait de la loi », poursuit-il. « Il s’agit d’un contact avec la nature qui est complètement différent.
Depuis que j’ai essayé, je ne peux plus m’en passer. C’est devenu une véritable drogue », avoue Marc.
« Pour franchir le pas, beaucoup de choses comptent, notamment l’éducation. Pour ma part, j’ai commencé le naturisme à 17 ans, sur une plage de naturistes. Une fois que l’on a mis le doigt dans l’engrenage, on a envie de recommencer ! »
Il n’y a pas de connotation sexuelle dans la randonue, de l’avis de ses participants. « Ni échangisme ni libertinage. Nos rencontres sont avant tout conviviales », précise Marc.
Une randonue s’est déjà déroulée en Côte-d’Or, non loin de Dijon, sur les sentiers de la combe de Lavaux. Les « nudiens » de l’Apnel ont pris soin de choisir un lundi matin, et n’ont rencontré personne.
Ce que regrette Marc, ce sont les problèmes réguliers que rencontrent les naturistes en France, contrairement à l’Espagne ou à l’Angleterre. « La France est la première destination des naturistes du monde entier. Je crois qu’il faudrait que les moeurs évoluent encore », glisse-t-il.
En attendant, les randonueurs continuent de programmer leurs marches naturistes aux quatre coins de la France. La randonue, un concept… au poil ?
La combe de Lavaux, près de Dijon, a déjà reçu la visite d’une randonue. Ses participants s’y sont rendus un lundi matin. Ils n’ont rencontré personne (photo BP-LD)
🙂
C’est un article pas trop mal écrit
qui recueille peu de critiques si l’on en juge
par les commentaires du forum dédié.
Quelques inexactitudes toutefois :
Au niveau du risque pénal, très peu d’interpellations
par rapport aux milliers de randonues réalisées.
Nos concitoyens sont beaucoup plus ouverts
que les textes sensés les « protéger » (de quoi, je vous le demande ?).
Une chose est sur, le naturisme en liberté, pratiqué
en groupe mixte, pose un problème « insoluble » aux autorités.
Difficile d’être alors accusé d’exhibition sexuelle.
Il est donc conseillé de randonner, si possible, à plusieurs
Et en plus avec une carte FFN et/ou APNEL.
http://www.apnel.fr/actu/index.php?2008/03/04/7-le-naturisme-en-liberte-pour-les-nuls
Randonnant en groupe depuis des années,
nous avons croisé des centaines de personnes
(Randonneurs, cyclistes, chasseurs etc…)
sans jamais avoir de réactions ouvertement nudophobes.
Pas un seul coup de téléphone à la gendarmerie ou à la police !
Il faut donc cesser de croire que la nudité est choquante.
Il y a surtout la manière de la présenter (avec un sourire avenant,
des propos chaleureux, respectueux et rassurants).
Mais cela, c’est valable quelque soit la façon de se présenter 😉
Je cours régulièrement durant mon temps libre (week end et vacances) et dans les endroits ou la probabilité de rencontrer quelqu’un est limitée, je fais mon jogging nu. Il m’arrive de croiser du monde, si j’ai le temps et sans me précipiter je remets mon short, si non je continue à poil (sauf si il ya des enfants, je fais ce qu’il faut pour les éviter) et cela se passe bien. Quand on a gouté à ce plaisir, cela me semble difficile de s’en passer. J’habite le 77 et cours souvent en forêt de Ferrières ou d’Arminvilliers…il m’arrive de courrir comme cela de 30 à 45 minutes. Si quelqun est intéressé pour m’accompagner (nu ou habillé), ce serait sympa de ne pas être seul alors n’hésitez pas à laisser un message..
Bravo Nuphil,
Faire de la randonnue du coté de la Forêt de Ferrières, n’es tu pas trop exposé,
J’habite à 15 minutes en voiture de cette foret (près de Noisy le Grand).
Depuis cette annonce, as tu déjà eu des contact ?
Cordialement
Phileas