L'article de loi (222-32 du Code pénal) n'est pas cité dans sa totalité et cela risque finalement d'incriminer un simple sportif. Faire du sport, même nu, ce n'est pas commettre explicitement un acte sexuel, réel ou simulé. 🤔 https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000043409377
Pour mémoire :
L'étymologie de gymnastique (du grec gumnos, « nu ») rappelle que, dès l'Antiquité, nos précurseurs pratiquaient nus.
https://www.tv-naturiste.com/2011/03/31/jogging-nu-a-la-galette-des-rois-nudiens-2009/
https://vivrenu.com/2012/01/24/jogging-nu-et-galette-des-rois-nudiens-chez-bernard/
Certes, Jacques, mais il y a aussi des circonstances : courir nu dans les bois, c'est une chose ; en pleine ville, c'en est une autre, et ça n'a pas la même signification.
Il va donc falloir, une fois de plus, faire de la pédagogie. Auprès de la justice et des médias, et auprès aussi de l'intéressé. A voir s'il va être poursuivi ou relaxé.
Ce vendredi 31 janvier, dans la matinée, ce joggeur a été interpellé en plein footing dans le centre-ville
Il semble que ce soit un multirecidiviste,
suscitant encore une fois la stupeur des passants.
Cela sera considéré comme de la provocation (centre-ville + pleine journée)
Il aura beau invoquer "le naturisme" (et ce genre d'individu a déjà un discours tout préparé) , ce sera soit une peine de prison, soit aucune condamnation pénale mais un internement psychiatrique.
Un peu de respect, merci !Enfumer ceux qui rendent la justice ?
La pédagogie en justice, c'est le travail de l'avocat. Tu ne voudrais pas retirer le droit à la défense, j'espère ?
Je sais qu'il est toujours dangereux de faire des prédictions, surtout lorsqu'elles concernent l'avenir, mais je vais quand même m'y risquer.
A partir du peu d'éléments que je possède, c'est-à-dire juste cet article.
Il semble qu'il soit coutumier du fait, mais pas récidiviste au sens pénal.
- classement sans suite pur et simple: très peu probable. En pleine journée, en plein, hiver, déjà vu plusieurs fois, en pleine ville, ça fait beaucoup.
- convoqué pour un rappel à la loi: possible, et après le rappel à la loi, le procureur peut classer sans suite, ou proposer une composition pénale.
- composition pénale (CRPC): fort possible, une amende négociée, et pas de procès.
- renvoyé au tribunal: assez probable. Et là, plusieurs options. Relaxe: très peu probable. Prison ferme et incarcération (mentionné par Timbuktu): probabilité proche de zéro. Condamnation à la prison avec sursis: possible. Deux options: sursis assorti d'une amende, ou prison avec sursis mais sans amende. Probabilité faible de ces deux options, parce que le bonhomme n'a semble-t-il jamais été condamné. Pas de condamnation à la prison (y compris avec sursis), mais amende: probabilité que j'estime forte. Cette amende peut être avec sursis ou sans sursis. Vu que c'est en ville en pleine journée, je pense que l'amende serait sans sursis.
- Internement psychiatrique: je le mentionne parce que Timbuktu l'a mentionné, mais c'est une hypothèse farfelue. L'article ne mentionne pas des propos incohérents, un délire (au sens médical du terme)...
Alors, dans tous ces probable, peu probable, qu'est-ce que j'estime le plus probable: la convocation au tribunal, qui prononcera une peine d'amende sans sursis, éventuellement assortie d'une peine de prison de 3 mois avec sursis.
NB: je ne prends ici pas parti de savoir quelle serait la peine juste, souhaitable, inacceptable etc. (Dans certains pays il n'aurait pas été arrêté, dans d'autres il aurait été incarcéré). Je ne parle que du sujet d'estimer, en France, la peine qu'il va probablement recevoir.
Ce n'est pas du naturisme: je crois que nous sommes à peu près tous d'accord.
Ce n'est pas de l'exhibition sexuelle: que ce ne soit pas un acte sexuel, nous serons à peu près tous d'accord aussi je pense. Mais que ce soit quand même de l'exhibition, je pense aussi que la plupart ici l'estiment (une nudité plutôt ostentatoire, fût-elle sans comportement sexuel).
Je ne sais pas si le journal nous tiendra au courant de la suite.
Quel bavardage, Philippe ! Tu t'es couché hier soir avec l'idée d'en découdre... En même temps, envisager toutes les hypothèses possibles est la garantie d'une prévision "d'avenir" quasi-certaine! (tu as oublié l'hypothèse où un avion tomberait sur le palais de justice et détruirait tous les dossiers).
Cela dit, tu t'es un peu embrouillé avec l'ordre de la procédure pénale: si le "classement sans suite pur et simple" est en effet la première décision possible (par le procureur), le "rappel à la loi" (qui s'appelle maintenant "avertissement pénal probatoire") est une forme de suite judiciaire puisqu'il y a un acte du procureur, qui par ailleurs implique la reconnaissance de l'infraction (donc une forme légère de CRPC).
Je pense qu'une amende modeste et une légère peine de prison avec sursis est le cas le plus probable pour être dissuasif, avec peut-être une injonction de soins en cas de fragilité psychique, comme cela semble être le cas.
Ou, plus prosaïquement, la mort de l'intéressé, qui éteindrait l'action judiciaire.(tu as oublié l'hypothèse où un avion tomberait sur le palais de justice et détruirait tous les dossiers).