Dans la nuit du 30 juillet, le chanteur d’origine camerounaise Tayc donnait un concert à la BK Arena de Kigali. Dans la foule se trouvait Lilliane Mugabekazi, une femme de 24 ans, vêtue d’une robe transparente et d’une culotte noires. Une semaine après le concert, cette même robe noire lui coûtera une arrestation policière, une détention de dix jours, ainsi qu’une inculpation pour “comportement indécent”.

Bien qu’elle semble arbitraire, l’arrestation est en effet légale. Un article de loi datant de l’époque coloniale stipule que “toute personne qui se livre à un acte indécent en public commet une infraction”. Toute personne reconnue coupable encourt donc une peine allant de six mois à deux ans de prison.

La nouvelle de la comparution de Lilliane Mugabekazi devant le tribunal a déclenché de vives réactions en ligne. Des internautes indignés se sont révoltés en s’interrogeant sur la place de la femme au Rwanda.

“Ne vante-t-on pas le Rwanda pour son Parlement à majorité féminine ? Où sont ces soi-disant leaders quand nous avons besoin d’elles ? Comment une jeune fille de 24 ans peut-elle être mise en prison à cause de son choix vestimentaire ? C’est vraiment lamentable.”