Vous avez bien dit : « source d'eau chaude ? »
Nous avions bien remarqué des voitures stationnées, mais comme le chemin de randonnée côté montagne suffisait à expliquer leur présence, nous n'avons pas prêté attention à celui qui, de l'autre côté de la route, descend vers la rivière. Un panneau dont on se demande ce qu'il fait à cet endroit invite à visiter les grottes aux eaux pétrifiantes de la Bourboule. En fait, ce sentier traverse les voies du chemin de fer et rejoint le segment du GR 30 qui relie la Bourboule au Mont Dore par le bord de la Dordogne qui n'est encore qu'un gros ruisseau. La carte d'état major signale bien une source minérale, mais rien n'indique pas qu'il s'agit d'une source chaude et qu'elle alimente deux bassins rudimentaires certes, mais où l'on peut se prélasser dans une eau à 38° dans celui qui est couvert, et où l'on a tout juste son fond, et à 30° dans celui qui est à ciel ouvert. Ce n'est pas bien grand, mais 4 ou 5 personnes tiennent dans chacun des bassins. Les abords ont été aménagés avec des marches et des plates-formes de bois. Les randonneurs découvrent ce site par hasard. Agréablement surpris et désireux de se tremper dans cette eau, comment faire sinon se mettre en sous-vêtements ? On distingue donc facilement ces primos arrivants car ceux qui reviennent sont en maillot de bain.
Ayant découvert ce site à la fin de notre séjour, j'ai voulu y goûter alors que mon épouse, elle, finissait sa cure dans les Grands Thermes de la Bourboule. J'y reviens donc le lendemain en fin d'après-midi. Il y a du monde, mais je parviens à me glisser dans le bassin couvert où je fais connaissance avec des baigneurs émerveillés comme moi. La sensation de bien être est telle que je me promets de revenir le lendemain. Pour avoir des chances d'y être seul ou presque, je me pointe à l'heure de la sieste. Pas de voiture au parking. Ça s'annonce bien. Au moment d'emprunter le sentier qui relie le GR30 à la source, j'aperçois une silouette en habit de peau. C'est un homme jeune accompagné de son père. En m'apercevant, il se précipite vers ses habits pour enfiler un short. Je lui crie alors : « Ne soyez pas gêné, je suis naturiste ! » Le temps de finir ma phrase et me voilà en tenue d'Adam. J'espérais trouver des « collègues » naturistes, or si je les ai effectivement mis à l'aise, les deux occupants des lieux ne semblent pas se reconnaître dans le sésame que je leur ai lancé ! Le père se borne à me dire comme pour s'excuser : « C'est mon fils qui a trouvé cet endroit... » Mais bon, je m'installe confortablement dans le bassin à ciel ouvert, un slip à portée de main au cas où. Mes deux compères se sont réfugiés dans le bassin couvert qui pourrait passer pour un bunker. Ils en sortent un petit quart d'heure plus tard pour se rhabiller et continuer leur balade. Me voilà seul. Étendu, la tête posée sur une pierre bien lisse, je peux voir venir. Après une bonne demi-heure, un nouvel arrivant amorce la descente. Je m'assois alors sur le rebord du bassin prêt à enfiler mon slip. Mais avant, il faut que je sache comment ce nouveau voisin qui a pu me voir, va se présenter. Il ne tarde pas à réapparaître en maillot de bain. Donc, voilà un habitué. J'enfile alors mon slip et termine ma sieste en mode textile !
Pourquoi ne pas profiter de ce lieu paradisiaque pendant qu'il est déserté par les textiles ? Et, cerise sur le gâteau, qu'il est praticable toute l'année, à condition, bien sûr, qu'il ne pleuve pas, car il n'y a aucun abri pour y laisser ses vêtements !
À bon entendeur salut.
Cornu
Pour plus d'information sur l'histoire et les vertus de cette eau
http://www.christianbarbier.fr/sources-chaudes-felix-croizat-sancy/
Cool !
Cornu, le sujet existe déjà, si tu peux y copier ton texte 😉
Merci d'avance
Message édité par : mapommedapi / 08-09-2014 23:36