Bonjour,
Je viens de lire un article sur la randonue parut ce matin dans un journal suisse.
Bravo pour ce texte.
voici la copie :
Un paradis de perdu, dix de retrouvés
Prenez la pluie: «Les textiles se sauvent à la première goutte. Pour nous, c'est une caresse.» Les «textiles», c'est donc vous et moi: les habillés, les autres. Ainsi va le monde vu avec l'oeil du naturiste. Lorsqu'il part en balade, ce dernier devient «randonnueur». On le retrouve parfois en photo dans le journal (de dos), comme lundi, après qu'Appenzell Rhodes-Intérieures eut entériné l'interdiction de se promener en tenue d'Adam. Et on se demande ce qu'il peut bien avoir dans la tête, ce marcheur nu, avec ses fesses à l'air, ses chaussettes et son sac à dos. Rien de bien compliqué, répond Jacques Freeman, vice-président de l'Apnel, une jeune association française qui promeut «le naturisme en liberté»: «Quand on aime vraiment la nature, on n'a pas envie de rester confiné dans un enclos.» Entendez: un centre naturiste. Sans compter que le séjour y coûte «très cher». Comme nombre de ceux qui aiment vivre nus, Jacques Freeman a donc longtemps pratiqué le «naturisme sauvage» en famille. Puis, en 2000, il a participé, grâce à Internet, à l'éclosion d'une myriade de groupes qui échangent des informations et se retrouvent pour des dimanches nus entre amis nus. Le phénomène «randonnue» était né, largement documenté sur la toile. Où l'on voit vite que, si les fans d'Adam et Eve ont été chassés du massif suisse de l'Alpstein, mère nature a encore quelques paradis à leur offrir. Tenez, voyez ci-contre Dominique, parcourant les sensuels canyons d'un parc national jordanien. Ce Breton a aussi marché nu dans le désert blanc égyptien... sans trop se demander ce qui lui serait arrivé si quelqu'un l'avait vu: «En fait, dans les deux cas, j'étais sûr d'être seul, avec ma femme, qui, préfère de toute façon rester habillée. C'était un coup de chance, je n'encouragerais personne à m'imiter.» Dans la vraie vie, Dominique, comme la plupart des naturistes baladeurs, privilégie la randonnue de proximité. Avec son groupe de potes, et grâce à son emploi généreux en jours de récup à la compagnie nationale d'électricité, il marche dans sa région, exclusivement en semaine, sur des parcours certifiés le moins peuplés possible grâce à un repérage préalable. L'idée, en effet, n'est pas, comme le croient les «textiles» dans leur égocentrisme, de faire peur à ces derniers ou de s'exhiber devant eux. Le marcheur nu, moins il en croise, des habillés, mieux il se porte. Ils sont pour lui une nuisance, puisqu'ils l'obligent à dégainer vite fait sa «jupette» (un short muni d'un velcro sur le côté, facile à enfiler) ou à se couvrir d'un paréo. Oui, il accepte l'idée que les autres n'ont pas forcément envie de lui voir le zizi. Mais quel stress pour ménager leur pudeur. Et puis, les «textiles» sont susceptibles de causer des ennuis au randonnueur en l'accusant d'exhibition sexuelle. Dans la plupart des pays européens, Suisse comprise, la nudité publique n'est pas un délit en soi, mais selon la jurisprudence et le climat social, elle peut être ou non assimilée à de l'exhibitionnisme. Pour éviter toute ambiguïté, les randonnueurs se donnent donc pour règle de ne jamais se promener seuls. «Souvent, aussi, nous emmenons un petit sac où nous ramassons les déchets trouvés en route», ajoute Jacques Freeman. Avec leur dégaine biobio et leur configuration familiale, il faut vraiment être de mauvaise foi - ou un peu pervers? - pour les prendre pour des obsédés du sexe, plaident-ils. «D'ailleurs, en cinq ans de pratique de la randonnue, j'ai croisé des centaines de personnes, mais je n'ai essuyé aucune réaction d'hostilité», renchérit le vice-président de Apnel, qui exerce, à la ville, une très respectable profession libérale «dans le domaine de la santé», (point de détails, par souci déontologique). Plus fréquent, en France, le cas du gendarme qui les arrête et téléphone au procureur. Lequel lui dit immanquablement de laisser tomber. En Espagne, où la militance pour la libération du naturisme est particulièrement vivace, des randonnueurs ont porté plainte contre la police qui les avait importunés et ils ont gagné: «C'est le pays le plus en avance du point de vue législatif», précise Jacques Freeman. Ça tombe bien, le climat y est propice à un peau-à-peau avec la nature. Le pays de Juan Carlos, ses Pyrénées, ses Canaries, figure donc en bonne place au hit-parade des eldorados naturistes. Tout comme, en France, l'Ardèche et les Cévennes, qui allient splendeurs naturelles et tradition de tolérance. Le maire de Barjac est lui-même un grand écolo-naturiste devant l'éternel. La Grèce reste un grand classique (la population ne participe pas mais s'est habituée, depuis le temps). Et la Croatie, très tolérante aussi, la meilleure surprise de ces dernières années. L'Italie? Pas très en avance sur la question. L'Allemagne constitue un cas paradoxal. Alors qu'on y voit des familles tomber la culotte dans les parcs publics, c'est un des pays (la Suisse n'en est pas) où les représentants des naturistes condamnent la nudité hors des périmètres spécialisés. Le président de la fédération allemande a même qualifié les randonnueurs de «névrosés» et de «psychopathes». Un débat de fond sur les limites de la liberté individuelle? D'abord une affaire de gros sous, corrige Jacques Freeman: «L'industrie touristique naturiste, c'est une affaire énorme. Des millions d'estivants étrangers affluent vers des villes comme le Cap d'Agde qui en ont fait leur spécialité. Les fédérations ont un intérêt financier à ce confinement.» Ainsi, les randonnueurs ne voient pas d'un bon oeil le projet allemand d'un parcours pédestre conçu exprès pour eux. Parce qu'il serait aussi balisé que payant. Et aussi parce qu'on ne fait pas mieux pour attirer les voyeurs... Bon. Mais ces corps si désexués, que se passe-t-il pour eux le soir, lorsque, après la balade, ils s'étendent à côté du corps aimé? «J'admets qu'à cet égard, c'est dur», concède Jacques Freeman. Pour réveiller sa libido, que fait le randonnueur? Il s'habille, bien sûr. Anna Lietti |
Merci J-C j'ai mis l'article à https://www.vivrenu.com/2009/05/01/un-paradis-de-perdu-dix-de-retrouves/ , la journaliste a vite et bien travaillé, elle a eu notamment jacques, moi et dominique au téléphone pour son article
Ca fait drôle de voir un article sur le naturisme qui est écrit pas un textile et qui ne se moque pas même pas par ironie de son sujet.
Bravo à la journaliste qui l'a écrit! :=!
Ouais, mais bon, c'est un peu normal que ça soit pas le caniveau habituel... Le Temps est un journal qui a des prétentions à faire du journalisme "de qualité" en Suisse Romande, pas toujours suivies, les prétentions, mais c'est de toute manière d'un niveau général plus relevé que la titillage putassier du Matin, par exemple...
En outre, Anna Lietti est une journaliste qui a manifestement du métier, et arrive à aborder avec tact les sujets les plus délicats, si on en juge par ses articles dans le Temps. Elle a décroché en 2005 le prix Jean Dumur, et l'hommage y afférent est là, pour se faire une idée du calibre de la dame: http://www.prixjeandumur.ch/pdf/2005_laudatio.pdf
Message édité par : Aufguss / 02-05-2009 00:27
:=! Ce matin, des animateurs de France Inter auraient pris fait et cause
pour les nudiens que l'on persécute impunément en Suisse.
Ils auraient proposé que tous les présentateurs se mettent nus par solidarité.
:# http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/eclectik/
Ecléctik par Laurence Garcia (jusqu'à fin mai)
le samedi de 10h10 à 11h
Est-ce que quelqu'un aurait enregistré cette émission ?
Message édité par : jfreeman / 02-05-2009 13:10
C'est à http://www.tv-radio.com/ondemand/france_inter/ECLECTIK/ECLECTIK20090502.ram et environ à 4 mn 38s du départ et ça dure 2 ou 3 minutes
Message édité par : gilles / 02-05-2009 13:45
😉 Excellent, la France terre d'accueil pour les réfugiés nudiens européens.
A noter le soutien constant du service public radiophonique pour le naturisme en liberté.
Anne Pastor, grand reporter à France Inter, sera d'ailleurs avec nous pour couvrir la cyclonue en Angleterre.
Peut-on enregistrer cette plage sonore d'anthologie ?
Message édité par : jfreeman / 02-05-2009 14:05
Je viens de placer les 3 minutes en question sur http://dl.free.fr/getfile.pl?file=/uu9A6pGL au format mp3.
Merci J-C j'ai mis l'article à https://www.vivrenu.com/2009/05/01/un-paradis-de-perdu-dix-de-retrouves/ , la journaliste a vite et bien travaillé, elle a eu notamment jacques, moi et dominique au téléphone pour son article
Haaa, toi aussi ! 😮
:=! :=! :=!
Ben je ne l'ai pas lu pourtant, elle aurait pu te nommer 😕
Elle parle même de nous, les randonueurs Bretons : Dominique, Philippe, Marc, Daniel, Chris, etc... et moi ! 😮
quand elle écrit " Dans la vraie vie, Dominique, comme la plupart des naturistes baladeurs, privilégie la randonnue de proximité. Avec son groupe de potes, et grâce à son emploi généreux en jours de récup à la compagnie nationale d'électricité, il marche dans sa région, exclusivement en semaine, sur des parcours certifiés le moins peuplés possible grâce à un repérage préalable."
Lundi, on en fait une près de chez moi avec un autre journaliste, 😉
j'en parle ici : https://vivrenu.com/forum-du-naturisme/revues-naturistes-journaux-presse-papier-ou-numerique/randonnues-bretagne-les-21-24-et-25-avril-et-le-4-mai-2009
😀
Je viens de placer les 3 minutes en question sur http://dl.free.fr/getfile.pl?file=/uu9A6pGL au format mp3.
😉 Merci Jacques69 pour ce lien.
Nous pouvons tous ainsi écouter cette émission radiophonique
qui montre bien la sympathie de ces journalistes pour le naturisme en liberté.
🙁 Ah, si tous les naturistes pouvaient nous témoigner ce même soutien.