par Grenade (Espagne), 20 septembre 2025. À l’aube, près d’un millier de volontaires — nus, intégralement peints en vert — se sont rassemblés dans un jeune oliveraie, au nord de l’aire métropolitaine de Grenade, pour participer à la nouvelle installation du photographe new-yorkais Spencer Tunick. L’œuvre, intitulée « Retrato Alhambra 1925 », est réalisée dans le cadre du centenaire de Cervezas Alhambra et constitue la première intervention de l’artiste en Andalousie. El País+1
Selon plusieurs médias locaux et régionaux, la session s’est déroulée tôt le matin, en trois tableaux, dont un seul ouvert à la presse. Les participants — de diverses nationalités — ont suivi les consignes de Tunick depuis un promontoire, l’artiste recherchant des compositions géométriques qui fusionnent les corps avec les lignes régulières de l’oliveraie. D’après El País, il s’agit aussi de la première fois que Tunick emploie une monochromie verte à l’échelle de toute une installation, choix à la fois plastique et symbolique. El País
Le chiffre exact de participation varie selon les sources : près d’un millier de personnes selon Heraldo et Granada Hoy ; environ 2 000 d’après Canal Sur et Granada es Noticia. Tous s’accordent sur l’ampleur inédite de la mobilisation locale pour un projet artistique éphémère. Granada es noticia+3heraldo.es+3Granada Hoy+3
L’appel à volontaires précisait que les corps seraient recouverts d’une peinture corporelle verte fournie par l’organisation, et que le lieu exact resterait confidentiel jusqu’à la dernière minute — une pratique habituelle chez Tunick pour préserver la fluidité logistique et éviter les perturbations. Le site officiel du projet détaillait également les conditions d’inscription et de convocation des participants. retratoalhambra1925.com
Au-delà du spectaculaire, l’opus grenadin s’inscrit dans la démarche récurrente de Tunick : transformer l’espace public par des foules anonymes et vulnérables, dont la nudité devient matière, volume et texture. Ici, la teinte verte produit un effet de caméléon : les corps “s’effacent” dans la trame agricole, brouillant la ligne entre nature et culture, et convoquant — selon les lectures — des échos environnementaux autant qu’une célébration des paysages andalous. Les premières images diffusées par la presse régionale et des comptes sociaux locaux montrent la densité du dispositif et l’impact visuel de la chromie choisie. Granada Hoy+2heraldo.es+2
Commanditée à l’occasion d’un centenaire industriel emblématique de Grenade, l’installation illustre la stratégie culturelle de la ville : rayonner à l’international par des formats à forte portée iconographique, au croisement de l’identité locale (oliveraies, Alhambra) et des tendances globales de l’art participatif. Les organisateurs n’ont pas communiqué de calendrier d’exposition ou de publication de l’œuvre finalisée ; à ce stade, seules les prises de vue de la séance et des making-of circulent. elindependientedegranada.es+1
Repères
- Artiste : Spencer Tunick, connu pour ses compositions de foules nues depuis les années 1990.
- Œuvre : Retrato Alhambra 1925 (installation photographique).
- Lieu : oliveraie dans l’aire de Grenade (secteur d’Albolote / barrage de Cubillas, selon la presse).
- Participants : ~1 000 à ~2 000 volontaires.
- Particularité : première monochromie “verte” intégrale dans une œuvre de Tunick ; première intervention en Andalousie. Canal Sur+3El País+3Granada Hoy+3
Sources : presse espagnole nationale et locale consultée le 17 octobre 2025. retratoalhambra1925.com+6El País+6heraldo.es+6
Je dois probablement être « un peu intégriste » du respect de soi, du respect du corps mais je n’arrive pas à m’imaginer qu’il s’agit de corps réellement nus. Ils sont artificiels, « habillés » de peinture. Je me questionnent déjà sur les tatouages corporels qui me font penser à la laideur des murs « surtagués » de nos cités. Mais bon, les goûts et les couleurs… Et je ne suis pas non plus expert en représentations artistiques.